Dans le système solaire externe, les corps répondent presque tous à un principe.

Celui-ci, où la température en plein jour ne dépasse pas –150 °C, résulte de l’accrétion de poussières condensées en périphérie de la nébuleuse pré-solaire théoriquement très riche en H2O (avec en plus des silicates et du fer). De fait, des 22 corps de diamètre important c’est à dire des corps de diamètre supérieur à 500 km, 16 ont une faible masse volumique (entre 1 et 2 g/cm3) et montrent des spectres superficiels indiquant la présence majoritaire de glace : une planète (Pluton), et 15 satellites, dits satellites de glace. Ces corps sont donc tout à fait compatibles avec une composition d'au moins 50% de glace, le reste étant de chimie chondritique c’est à dire dont les principaux éléments restants sont des silicates et du fer.
Suivant les sources d'énergie qui ont chauffé et chauffent encore ces corps, certains ne sont pas différenciés, ainsi les silicates, le fer et les glaces sont mélangées, et d'autres le sont. Ceux-ci ont pour modèle le fer, lourds, au centre recouvert d’une couche de silicates et enfin d’une couche plus ou moins épaisse de glace. Pour ces corps différenciés, il n'est pas exclu que certains niveaux de la couche d'H2O soient liquides, à quelques centaines de km de profondeur sous la surface. Des données indirectes le suggèrent sans en apporter la preuve. Parmi ces éléments, nous pouvons compter le champ magnétique dont l’intensité peut s’expliquer par la conductivité de couches d’eau salée liquide car la force magnétique est directement liée à la force électrique.

Finalement, tous les corps du système solaire externe sont peu différenciés, obéissant chacun aux deux modèles liés au facteur température. L’eau est donc présente en grande quantité sur les corps du système solaire externe.

                     

 

Pluton avec Charon, son satellite

 

Modèle des corps du système solaire externe